Quand l’actuel propriétaire a acheté les Jardins de la
Médina, en 2000, il a fait l’acquisition d’une incroyable demeure, inhabitée
depuis longtemps, dont le jardin sauvage enveloppait deux pavillons. Autrefois
villégiature d’une famille de notables, où des personnages historiques ont
résidé, comme la chanteuse Oum Kheltoum ou l’impératrice Farah Diba, Les
Jardins de la Médina ont depuis été transformés dans le respect de
l’architecture originelle, le travail de rénovation des bâtiments ayant été
effectué en toute humilité, afin que l’exceptionnel jardin conserve sa
suprématie.
Les palmiers, bigaradiers,
citronniers, ainsi que le jacaranda centenaire, faisaient déjà partie du
décor, mais depuis que l’hôtel a ouvert ses portes, le jardin a été sans cesse
amélioré, replanté, taillé avec soin par
une équipe de trois jardiniers. Selon le directeur général, Luc Fougères :
« nous sommes tous un peu jardiniers ici, tournés vers cette végétation
omniprésente qui occupe une place de premier ordre, à l’instar de la décoration des chambres ou de
la cuisine servie au restaurant. Nous avons un pépiniériste qui nous propose
régulièrement l’introduction de nouvelles espèces, avec lequel un grand
rafraîchissement est effectué tous les 6 mois environ. »
On note aussi la présence de plantes aromatiques, comme le
jasmin ou le chèvrefeuille, le choix d’arbres à essence comme le bigaradier,
planté à l’origine, n’étant pas anodin : il connote les voyages princiers
en Andalousie, l’aspect esthétique et olfactif primant dans les choix de la
noblesse de l’époque.
Notre jardin est un paradis, selon la signification que l’on
peut aussi donner au mot Riad (en arabe : jardin). Il semblerait que la ville de Riad en Arabie
Saoudite, ait donné son nom à l’habitat traditionnel : le Riad. Mais
pourquoi ? A l’origine, Riad était un campement bâti près d’un point d’eau
et d’un petit coin de verdure… Une image d’Epinal nous vient à l’esprit, on la
retrouve dans les patios des Riads, souvent garnis d’une fontaine et de
quelques arbres. Le Riad serait alors un lieu de paix, de sérénité, un lieu
privilégié, un petit coin de paradis… Un champ lexical qui épouse si bien notre
jardin édénique !
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